Dans l’espace, personne ne les entendra crier…

Dans l’espace, personne ne les entendra crier…

9 juin 2019 1 Par Elwood Bob

Bonjour à tous,

Bon, entre deux partie de Kill Team, j’ai tout-de-même le temps de prendre un peu le pinceau et à ce titre, le mois de juin, plus calme devrait me permettre d’être un peu plus prolifique. Je vous présente donc aujourd’hui un petit diorama, aboutissement de plusieurs mois de travail (entre mon déménagement et mon activité professionnelle de ces derniers temps, mon temps libre a été bien diminué !). Une scénette que j’ai intitulé « Dans les coursives d’une barge de bataille » et qui met en scène le puissant Murderfang contre des tyranides.

Dans les profondeurs de l’espace, au cœur des vaisseaux de l’Imperium, il n’y a que la guerre !

Mais qui est donc ce puissant Dreadnought ? Baptisé Murderfang par les Space Wolves, ce monstre à la peau de métal fut trouvé errant sur le monde infernal d’Omnicide par la grande compagnie de Logan Grimnar. Ces derniers ont trouvé ce Dreadnought sauvage qui se frayait un chemin à travers une force de Space Marines du Chaos. Après une lutte acharnée, la machine meurtrière est capturée et figée dans la stase par les forces de Grimnar. S’il s’agit bien d’un Dreadnought, l’identité du héros enfermé dans son sarcophage est perdue depuis longtemps. En temps de péril, cette machine bestiale est libérée de sa prison de glace et lâchée sur l’ennemi, qu’elle déchiquettera et piétinera jusqu’à ce qu’il n’en reste rien !

La bête de métal fait face aux monstruosités biologiques xénos. Un affrontement bestial !

Je suis tombé par hasard sur le Dreadnought vénérable des Space Wolf lors de mes pérégrinations londoniennes dans la sympathique boutique de Dark Sphere. Celui-ci m’avait beaucoup séduit. Mais en voyant que le kit permettait d’assemblé plusieurs héros de métal des Space Wolf, j’ai été conquis par le style de Murderfang. Dans ma tête, il s’est immédiatement imposé comme un genre de Wolverine de l’espace, sauce Warhammer 40000. J’ai adoré le personnage et dans mon vol de retour en France, je me suis dit qu’il fallait que je lui rende un hommage particulier pour sa mise en scène.

Petite vue aérienne pour vous montrer la taille de la boîboîte ! ( de métal du personnage et de carton qui constitue le socle).

Après moult recherches, je me suis décidé pour cet intérieur de vaisseau. Mon but était de représenter un voyage entre deux batailles pour Murderfang. Sa barge de bataille alors prise d’assaut par les vicieux tyranides, le personnel dépassé par l’ampleur de l’invasion n’a d’autre choix que de réveiller le héros de sa stase pour purger les coursives infestées. La scène représente dans mon esprit un coin de couloir dans lequel Murderfang a acculé et trucidé un termagant avant de se retourner subitement pour faire face à deux hormagaunts arrivant dans son dos, prêt à se défendre et à frapper !

Murderfang prêt à frapper sur la menace tyranide qui a la bêtise de lui faire face !

Il me fallait maintenant réaliser cette scène, et ce ne fut finalement pas si compliqué. Long mais pas compliqué ! En avant, pour un petit WIP !

Inspiré par des astuces vues dans le Grand Livre de la Figurine (Livre de référence que je recommande à tout amateur de figurines (dommage qu’il ne soit plus édité et complexe à trouver…)), j’ai assemblé la base de mon décor.

La coursive du vaisseau spatial avant peinture.

La base de la boîte est faite à partir de carton de calendrier. Les tuyaux sont faits à partir de pailles en plastique et de coton tige. Un chinois en plastique a été sacrifié pour la grille au sol et un filet à pommes de terres à servit pour la grille plus large du ventilateur. Le ventilateur et le fond du mur sont des composants électroniques directement pris sur un vieil ordinateur, de même que les fils électrique. Un peu d’enduit de rebouchage a servi à boucher les trous d’assemblage du carton et de la Green Stuff pour les parties plus délicates d’accès où à sculpter sur le décors. En clair beaucoup de récup !

Le tyranide mort aura été ma première tentative sérieuse de transformation/sculpture d’une figurine.

Pour l’hormagant mort est une pièce sacrifiée qui m’a été fournie par des collègues du club de figurines de Nice, la NWA. A partir de plusieurs bitzs qui leur restaient, j’ai réassemblé un hormagant que j’ai charcuté au scalpel pour lui donner une posture au sol qui paraisse simuler la mort. Un peu de sculpture à la Grenn Stuff m’a permis de boucher les trous, simuler des blessures et lui ouvrir le bide pour en répandre des intestins. C’était somme toute ma première vraie tentative de sculpture à la Green et j’étais très content de mon résultat.

Tous les protagoniste sont positionnés pour la mise en scène.

Assemblés à part, Murderfang et les deux hormagaunts sont positionnés pour voir un peu le rendu de la scène. Le tyranide en plein saut a été tigé dans la griffe et la tige traverse la petite lampe au dessus de lui, ce qui permet de le fixer efficacement et de le maintenir en l’air.

Le tout donne bien, je pouvais donc me lancer dans la peinture.

Une fois tout monté il fallait maintenant passer à la peinture. Un long travail également. Le décor a été fait essentiellement par des couches de bases, un éclaircissement et un brossage. du simple et rapide. Je ne voulais pas trop forcer la peinture, d’abord pour ne pas perdre de temps, mais aussi pour ne pas que le décor prennent le pas sur les figurines au cœur de la scène.

Un schéma couleur industriel, des teintes sombre, beaucoup de peinture métallique, brossage, des couleurs de bases. On a un bon fond de vaisseau bien crados.

Et un tyranide tout ensanglanté avec une belle gerbe de sang de la griffe du Dreadnought qui se retire sauvagement.

La peinture des tyranides s’est faite beaucoup par lavis. A partir d’une base d’ivoire pour la peau, et de violet sombre pour la chitine, des lavis de noir (chitine), de rose et violet pour les chairs ont fait le boulot avant d’ultimes éclaircissements à l’ivoire et au blanc pur ou du violet de plus en plus clair pour la chitine. Rien de transcendant mais l’application des lavis et les séchages furent assez longs.

Les tyranides peints et mis en situation dans le décor. Ne manque plus que le protagoniste principal !

Avec les lampes, j’ai voulu simuler un petit effet éclairage et j’ai appliqué sur mon décor et sur le tyranide en saut un OSL pour représenter la lumière (sur le décor la photo est sombre dans le fond et on ne le voit guère mais en vrai, ça se distingue pas mal).

Pour finir je me suis attaqué à la pièce maîtresse du diorama, Murderfang. J’ai respecté le schéma de couleur du personnage et celui-ci m’a pris beaucoup de temps ! La figurine, en plus d’être grosse comporte une foultitude de détails. La peinture de l’armure bleutée avec beaucoup de surlignage et un peu d’usure/battle damage m’a pris un temps de dingue (entre un tiers et la moitié du temps passé sur la figurine !).

Gros plan sur Mister Murderfang. Je suis particulièrement fier de son visage et de son armure.

Pour ajouter un peu de vie à toute la scène, j’ai travaillé sur les lampes un OSL pour donner un effet de lumière sur les décors et les parties des personnages proches de l’éclairage. C’est mon premier OSL et ce n’est vraiment pas une technique facile ! Si je trouve au final le rendu « acceptable », il est très loin de ce que j’aurai aimé et de ce qui aurait été bien pour le rendu. Je me rends compte que je n’ai réalisé cet effet qu’à moitié et que le résultat est du coup en demi-teinte. J’aurai du forcé un peu plus sur le clair, avec une lumière moins jaune et accentuer le contraste en fonçant vraiment tout le reste de mon décor hors éclairage ainsi que mes figs qui sont trop claires sur les zones « non directement éclairées ». Bref, une technique qu’il faudra que j’améliore si je la retravaille à l’avenir.

Sur incitation de Valka, j’ai repris mes deux photos préférées et j’ai fait de la bidouille Photoshop (Gimp en fait pour le coup) pour mettre un vrai effet d’éclairage sur les lampes et ma foi, ça rend pas mal !

Et un éclairage bidouillé ! Un ! ça rend bien car on voit moins les défaut de mon OSL.

L’éclairage photoshopé a également la faculté d’éclaircir mon fond de décor sombre dans la prise de photo et rendu plus visible et lisible par l’effet de lumière.

Et voilà pour cet article fleuve sur ce gros projet. Malgré ses défauts, ce diorama reste l’une de mes plus belles réussite de peinture et j’en suis particulièrement fier car le but de rendre la figurine de Murderfang unique dans ma collection est, je pense, atteint !

A bientôt et continuez à faire rouler les dés !