Des progrès ? Je ne saurais dire…

Des progrès ? Je ne saurais dire…

3 décembre 2018 0 Par Elwood Bob

Bonjour à tous,

Cette semaine un article un peu particulier. En effet, suite à ma dernière réalisation, la commande pour mon ami Cyrille pour des figurines du Seigneur des Anneaux que je vous présentais ici la semaine dernière, il me vint une idée… Ou plutôt, une curiosité… Et comme beaucoup de mes idées, elle n’est pas toujours bonne. Ou pas, question de point de vue… Ayant déjà peint ces figurines par le passé, je voulais voir si mon niveau a fait un réel progrès depuis l’époque de mes premières peintures. Et là… Ouch ! Ça fait mal !

Je vous retrace un peu mon parcours sur le hobby : Je découvre le monde du jeu de figurine par un ami du lycée qui jouait à Warhammer 40000. On était en fin 2000 à l’époque. Avec mon meilleur ami, Jarren, on tombe fan du truc, mais même si les gros bolters étaient alléchants, nous préférons nous tourner vers la fantasy de Warhammer le jeu des batailles fantastiques (WH Battle pour les intimes). Et ça tombe pas mal, nous sommes maintenant en 2001 et la sixième édition du jeu sort en même temps que notre intérêt pour lui va croissant.

Jarren cède à l’appel des sirènes Games Workshop et se fend de la boîte de base (Orques et Empire) dans l’idée de se faire un bel ost de peau verte. Nous jouons un peu ensemble, moi avec ses troupes de l’Empire et lui avec ses orques. Nous sommes séduits et je veux, moi aussi, une armée. Et je choisis… « roulements de tambour »… Les elfes sylvains ! (Comme si vous ne vous en doutiez pas si vous êtes lecteurs de ce blog…). Mais voilà, nous sommes en pleine réédition des armées avec la V6 et je décide d’attendre la réédition des elfes sylvains histoire d’être dans l’air du temps. Manque de bol, ce sera la dernière armée traitée et rééditée par Games, 4 an plus tard, en 2005…

A l’époque, j’ai du mal à prendre mon mal en patience avec l’espoir que chaque nouvelle armée annoncée à la refonte soit mes chers elfes. En attendant, avec la sortie des films du Seigneur des Anneaux au cinéma, Games Workshop annonce la sortie du jeu de bataille du SdA. Nous sommes fin 2001. Cool, me dis-je, j’ai adoré les livres que je connaissais depuis quelques années, j’ai adoré le 1er film sorti à ce moment-là et la société au toucan (comme certain l’appelle aujourd’hui) nous sort un jeu de la licence basé sur de l’escarmouche. Allons-y ! Me dis-je. Ça va être cool (et ça l’a été !) et ça ne demandera que quelques figs avant d’investir dans ma vraie armée (là ça ne l’a pas été, j’ai acheté les 3/4 de ce qu’a proposé le jeu du Seigneur des Anneaux dans les 2-3 ans qui ont suivi. La faute à ces saletés d’elfes qui ne voulaient pas sortir, vous dis-je !). Hop, je me fait offrir la boîte de base du SdA pour Noël. Le temps de monter les pitous, de jouer nos premières parties, je décide de casser ma tire-lire pour quelques figs supplémentaires et le matos de peinture. Les troupes de la boîtes de base et la Communauté de l’Anneau sont ainsi les premières figurines que je possède et que je vais peindre dans ma vie. Nous somme à l’aube de 2002…

Je jouerai au SdA (beaucoup) et à Warhammer (un peu) et je peins, surtout en tabletop, pour qu’il y ait un peu de couleur sur les figs de jeu,  jusqu’en 2005, date à laquelle sortent enfin mes elfes sylvains. Là, je craque mon PEL en devenir et je me fends de toute les troupes de l’armée et… Je laisse tomber le hobby, sans même jouer mes elfes. 4 ans que je joue et peins, je me lasse, la flamme et le porte-monnaie n’y sont plus. Je suis surtout happer par mes études supérieures, les sorties, les amis, le JDR (JDR beaucoup, en masse !) et un peu la quête des filles et de la drague. Bref, je range tout mon matos dans une malle et je l’y oublie pendant une dizaine d’années.

En 2015, après une thèse difficile, je fais une reconversion professionnelle avec un nouveau cycle d’étude, et là, je retrouve un max de temps libre et je lève un peu la pédale question JDR (investi 8 ans dans une association). Games que je zieutais de loin annonce End Of Time et la fin de l’univers Battle. La nostalgie s’empare de moi ! Je déterre ma malle et ressort mes vieilles figs dont ma tant désirée armée d’elfes sylvains à peine montée. Je me dis que c’est l’occasion ou jamais. Et si je la peignais ? Ce n’est pas pour jouer, mais j’ai envie de lui donner vie à travers la peinture. De replonger dans cette univers nostalgique. C’est la fin de l’automne 2015, je me suis ré-équipé de matériel de peinture et j’attaque mes premières dryades. L’idée n’est pas jouer et d’ailleurs je ne jouerai pas. Mon temps de jeu est toujours occupé par le JDR, mais de bichonner un peu ma peinture pour faire une armée que j’aurai plaisir à voir dans une petite vitrine. Je suis gonflé à bloc et c’est parti ! Je suis maintenant mordu par le monde de la peinture, du modélisme et de la peinture. Ainsi, après 2 ans et demi de peinture, en 2018 j’en arrive enfin à la peinture des figurines du SdA pour mon ami Cyrille (et vous à la fin de l’histoire de ma vie hobbyesque. Merci de l’avoir suivi jusqu’ici !).

Du coup, bilan : Une même figurine, 16 ans plus tard avec 10 années de pause de hobby au milieu, ça donne quoi ?

Ben ça donne ça :

 

Oh mon Dieu ! Que s’est-il passé ?

Raaaahhh, ces couleurs flashy de 2002…

 

Alors là, tout de suite, comme ça,  au premier coup d’œil, quand je vois mes figurines de 2002… J’ai honte… Mais du coup, on voit bien entre les deux millésimes, un réel progrès ! Déjà, pour mettre les choses au point, les figurines ont été prises en photo en même temps, côte-à-côte, sur le même fond blanc et le même éclairage. Bref, c’est la même photo, les dates et la barre de séparation sont rajoutées par Photoshop sur le cliché. Les différences de teintes, lumière et rendu sont bien propres aux figurines et ne sont pas une différence de traitement du personnage sur la photo.

 

Holà, là, là ! La gueule de c*%^ sur la version 2002. Je suis quand même bien plus fier de mes visages en 2018 !

Noyé dans le vernis, on ne distingue aucun détail sur la version 2002

 

La première chose qui frappe à la vu de ces différences, outre le niveau de peinture, c’est le vernis. Au début des années 2000, c’était encore la mode (façon old school) des couleurs flash et surtout du vernis brillant (pas même satiné ! Je dis bien brillant !) qui était le plus utilisé et répandu chez les figurinistes dans les années 90. Et en plus à l’époque j’en pulvérisais des tartines ! Il doit y avoir 50% de vernis sur ces figs ! (ce qui leur donne ce rendu de pièces de crèche/fèves  qu’on trouve dans les gâteaux de la fin d’année). Pour la version 2018, la couche de vernis est plus légère et j’ai eu recourt à du vernis mat (vernis le plus utilisé à ce jour par les figurinistes). Et bien comme quoi, le matos mis à disposition à différentes époques changent tout !

Egalement, pour le soclage, je ne peignais pas mon socle et mon gravier. Aujourd’hui, je trouve que bien peindre son socle donne une meilleure intégration de la figurine sur son support. L’ensemble est plus uniforme et s’intègre mieux.

 

Comme beaucoup de figurine du SdA et pas aidé par mes talents de l’époque, Sam, version 2002 souffre d’un strabisme puissant…

En 2018, mes couleurs sont plus nuancées. Les détails ressortent mieux. Ils sont bien individualisés. Le coup de pinceau est plus net et précis.

 

Le jugement est sans appel ! Quand on regarde les deux époques, aujourd’hui ma peinture est plus fine, plus riche, mieux détaillé. Elle respect plus le personnage et pose plus de contraste. En bref, il n’y a pas photo sur cette période de 16 années (dont seulement 5-6 à peindre avec plus de 10 ans de pause), mon niveau a bien évolué. On pouvait déjà le voir entre mes premières peintures d’il y a 2 ans (les dryades et archets elfes des premiers posts de ce blog) et ce que j’ai produit dernièrement. Mais alors quand on compare à ce que je faisais en 2002-2005 (c’est pareil pour les dernières de 2005), l’écart de niveau est flagrant ! Et pourtant mes pitoux dans les années 2000, j’en étais fier ! Alors qu’aujourd’hui je ne peux plus les voir… Après, aujourd’hui, je peins pour le plaisir de peindre, alors qu’à l’époque je peignais pour le jeu. D’ailleurs, le personnage de l’époque me prenait 2h contre 4-5h pour les mêmes aujourd’hui (oui je ne peins pas vite), alors que je suis plus expérimenté et aguerri, il n’y a effectivement pas le même soin apporté à la peinture entre les deux époques.

 

Bilan, le progrès est là. Je continue à peindre avec plaisir. Et même si je ne m’en rend pas compte au jour le jour, plus je peins et plus je m’améliore. Même quand je doute, il me suffit de regarder cet écart entre ces deux périodes pour m’en apporter la preuve indiscutable ! Donc cette comparaison, mauvaise idée pour la honte que je me tape sur mon niveau de l’époque (et pourtant j’avais souvenir de quelque chose de bien mieux ! J’étais peu exigeant…), mais une bonne idée pour se revaloriser et se rendre compte des efforts payants que j’ai fourni. Et donc je vais continuer de peindre pour me faire plaisir et améliorer mon niveau !

 

A bientôt et continuez à faire rouler les dés !